mercredi 29 avril 2015

LeDéplacement 3

Daniel ilabaca
https://www.youtube.com/watch?v=nRSOe-rDa9Y 
"if you're afraid of fall, you'll fall because you're afraid, everything is choice"

LeCulSurUneChaise 0

Combien d'heures passées sur une chaise à regarder un écran au lieu de se préparer au changement ?

ObjetDeDéfense 0

De disposer d'un objet de défense.
Certains se posent légitimement la question de l'utilité et de l'usage d'un "objet" pour la défense personnelle.
De nombreux magasins et sites web vendent et testent des objets très efficaces sur le papier, mais devant, selon la loi, rester à votre domicile. Il est donc possible de se défendre avec un objet, à son domicile, mais en respectant l'article 122-5 du code pénal.
A l'extérieur c'est légalement interdit.
Il est par ailleurs impossible de justifier de l'usage à son domicile d'une arme de catégorie B, C ou D dument enregistrée pour se défendre car d'un côté l'arme doit être mise en sécurité (démontée, rangée dans un coffre, séparée des munitions, donc il faut du temps pour la mettre en action de tir), et de l'autre côté, pour être légitime, la réponse doit être immédiate, proportionnée, justifiée (donc il est impossible de mettre l'arme en action de tir dans le temps immédiat de l'agression).

Chez vous, vous devriez privilégier le retranchement en attendant l'arrivée des forces de l'ordre, donc interdire une zone de votre domicile où sont regroupés les personnes, les biens, et les moyens d'attendre en sécurité.

Du port d'un objet de défense
Peut-on disposer sur soi, dans son sac, d'un objet pour se défendre ?
Prenons-nous le risque de disposer d'un objet pour nous défendre ?
Prenons-nous le risque de nous en servir pour nous défendre ?
La loi est claire : "Tous les objets susceptibles de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique" sont interdits de port et de transport sans motif légitime.
Selon la loi vous ne devriez pas être en possession d'un objet susceptible de constituer un risque pour la sécurité publique (donc l'agresseur), donc encore moins de vous en servir pour vous défendre.
http://www.knivesandtools.fr/fr/ct/legislation-sur-les-couteaux-et-armes.htm

De l'usage d'un objet de défense
Vous ne pouvez donc au mieux qu'utiliser un objet n'étant pas clairement destiné à la défense (donc oubliez spray, matraque, impact tool, stungun et autres).
Par conséquent vous devez apprendre à utiliser les objets quotidiens que vous transportez habituellement (clés, stylos, sangle, ceinture, journal, parapluie, sac, chaussures, bijoux ...) pour vous défendre en cas d'agression ou de menace. Il n'est pas question ici de dissuasion, mais de mise en œuvre.
Pour quelle raison ?
"L'arme est censée être ressentie, pas vue" Doug Marcaida.
Si votre agresseur ignore comment il a été maitrisé, il ne pourra pas s'en plaindre par la suite.
Si vous ne le menacez pas, il ne se méfiera pas, ne sortira pas un objet plus dangereux ou plus menaçant.
Si les personnes autour de vous ne vous voit pas avec un objet de défense, elles ne pourront pas en témoigner par la suite.

Du déploiement d'un objet de défense
Apprenez à disposez les objets sur vous, à les sortir rapidement, dans différentes positions, pour faire face à différentes menaces. Le mieux est d'apprendre à vous en passer, ou à ne vous en servir qu'à la volée, après le premier contact (pour dissimuler son usage à l'agresseur).
Éventuellement, prévoyez des diapositifs passifs (plaque rigide dans le sac, gants ou couche anti coupure, protection rigide des segments, mais pas trop).
Est-ce que vous vous voyez en tenue de Robocop toute la journée ?

Du besoin d'un objet et de la volonté de s'en servir
On devrait se poser la question du besoin de l'objet pour la défense (et l'attaque).
L'objet est clairement destiné à créer un avantage, pour compenser un risque, une faiblesse numérique ou physique.
Augmenter la portée, la protection, créer une menace, une dissuasion, augmenter la peine infligée pour rompre ou arrêter l'agression, diminuer la violence de l'agression, diminuer le nombre d'agresseurs valides.
Mais l'objet n'est rien sans la volonté, la capacité, la connaissance de son usage. Paradoxalement, à partir du moment où l'on sait se servir d'un objet de défense, on sait comment s'en passer, parce que le but que l'on recherche peut bien souvent être atteint sans l'objet. Cependant l'objet peut constituer en dernier recours un moyen d'éviter le pire (sur un étranglement arrière par exemple, face à un tabassage au sol)
Mieux vaut donc considérer l'objet comme un gri-gri, et une assurance, que comme un vrai moyen de défense.

De la question finale
Face à une volonté de prédation, un objet vous sera-t-il utile ?
Face à une arme, un objet vous sera-t-il utile ?
Que devez-vous (pouvez-vous, souhaitez-vous, qu'avez-vous les moyens de) forger en premier, votre volonté, vos techniques, ou vos outils ?
Il suffit d'acheter l'outil, mais il faut pratiquer pour acquérir les techniques, et forger sa volonté. L'achat est l'acte le plus rapide, celui qui demande le moins d'engagement, le reste est une affaire de temps, de motivation, et d'implication.
Dans une situation impliquant un risque pour notre intégrité physique, il n'y a finalement qu'une question résumée dans cette citation :
"Le pouvoir de faire le mal est le seul pouvoir qui compte, le pouvoir de tuer et de détruire, parce que, si on ne peut pas tuer, on est toujours soumis à ceux qui peuvent, et qu'on ne peut être sauvé par rien ni personne." Peter Wiggin.
L'objet n'est rien en définitive, qu'une extension de la volonté de celui qui le tient.
Si on ne peut, ne sait, ne veut s'en servir, il est inutile d'en disposer, dans le cas inverse, le compétence et la volonté sont suffisants pour faire face